Le continent africain est extrêmement riche en ressources naturelles (du sous-sol notamment), mais celles-ci sont exportées non transformées via des contrats mal négociés et peu profitables aux Africains, d’où un très faible apport bénéfique sur la situation économique de ces pays.
L’exploitation en bonne et due forme de toutes ces ressources, une bonne gouvernance économique des pays africains ainsi qu’une redistribution équitable des richesses générées suffiraient certainement à faire reculer la pauvreté des populations. Le secteur des services représente la plus grande part du PIB avec 44,7 %, suivi par l’industrie (41,5 %) et de l’agriculture (13,8 %). En 2006, les secteurs industriel et agricole ont enregistré la plus forte croissance avec respectivement 5,7 et 5 %.

Le cadre institutionnel est instable dans la plupart des pays et présente un obstacle à son développement économique et social.
« Les ressources naturelles source d’espoir ou malédiction ? »
Les pays africains possèdent une part importante des réserves mondiales de ressources naturelles, ce qui représente en soi une source d’espoir pour l’avenir du continent.
L’économie africaine a historiquement été l’objet de convoitise pour ses ressources naturelles, et plus récemment dépendante du cours des matières premières et sujette aux fluctuations des termes de l’échange. Les combustibles représentent aujourd’hui 63 % de ses exportations vers les autres États de la planète, les minerais 10 % et seulement 2 % pour les matières premières issues de l’agriculture (1).
Le continent connait une tertiairisation importante, car il est réputé pour avoir un sous-sol extrêmement riche. Il possède environ 30 % des réserves mondiales en minerais dont 40 % des réserves en or, 60 % du cobalt et 90 % du platine (2).

Ces ressources sont cependant concentrées dans quelques régions qui avant, exploitées par les colonisateurs, font aujourd’hui l’objet de convoitises des grandes sociétés qui veulent accéder aux richesses naturelles.
« Des dizaines de ressources naturelles à portée de main »
Le continent compte de nombreux minerais nécessaires à la fabrication de nombreux produits que nous utilisons tous les jours comme le pétrole, le gaz naturel, l’or, l’uranium, le cobalt, le platine, le fer, le cuivre ou encore le tantale.
L’Afrique du Sud produit à elle seule, 96 % des parts de charbon. Le Nigéria 28 % des parts de pétrole, l’Algérie 74 % des parts du gaz naturel et le Niger 47 % des parts d’uranium.
L’Afrique est riche en matière première, quelle que soit les sources d’énergie.

Les plus importantes ressources de cobalt, utilisé dans la fabrication des téléphones et ordinateurs portables se trouvent au Rwanda et en République Démocratique du Congo (RDC).
La RDC fournie, à elle seule, plus de la moitié des besoins mondiaux en minerai de cobalt.
En ce qui concerne l’or et le diamant, certains pays africains font parties des plus grands acteurs du secteur.
Le Botswana, l’Afrique du Sud et la RDC sont parmi les plus grands producteurs de diamant au monde avec la Russie et le Canada. Pour l’or, c’est l’Afrique du Sud et le Ghana.
Utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires, l’uranium est l’un des autres atouts du continent.
Compte tenu des capacités de production, le Niger et la Namibie se placent respectivement en 4 ème et 5 ème position des producteurs d’uranium dans le monde après le Kazakhstan, le Canada et l’Australie.
Par ailleurs, le rhodium et le platine, deux minerais qui interviennent dans la composition des filtres utilisés pour les pots d’échappements de nos véhicules, proviennent majoritairement d’Afrique du Sud.
Malgré la présence d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel, certains pays africains ne sont pas encore en mesure de les extraire par eux-mêmes. Mais selon certaines estimations, dans un avenir proche, la Mozambique, le Kenya et l’Ethiopie figureront parmi les acteurs importants du secteur énergétique.

Au Mozambique, lors de ces dix dernières années, d’importantes réserves de gaz naturel et de charbon ont été découvertes. Ce pays devrait, à l’horizon 2022, compter parmi les plus grands exportateurs de gaz liquéfié.
Quant au Nigeria et à la Libye, ces deux pays arrivent en tête des producteurs de pétrole du continent africain explique axelfischer de monacoresources mrg.
Pour ce qui est du gaz naturel, ce sont l’Algérie, l’Egypte et le Nigéria qui se placent en tête du tableau.
Même si un développement notable est observé dans l’économie africaine grâce à l’exploitation des ressources naturelles, cela a très peu de retentissement sur le quotidien de la population en raison de la corruption, des crises politiques, des contrats secrets arrangés pour le compte des grandes sociétés et des affrontements qui sont légion.

« Une croissance forte mais une population pauvre »
Mais cet effet prix n’a pas les mêmes
conséquences pour tous les pays du continent. Les nations qui ont des économies
plus diversifiées et qui ne dépendent pas des matières premières ont plutôt
profité de cette situation en voyant des prix de produits importés baisser
(comme ceux de l’énergie notamment).
En 2018, toujours selon les taux de change
officiels, le pays ayant le PIB le plus élevé du continent est le Nigeria avec
375,771 milliards de dollars (3) et le pays ayant le PIB par
habitant le plus élevé est la Guinée équatoriale.
L’étude du PIB montre de grandes disparités régionales. Ainsi, en 2015, trois pays, le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Égypte représentent à eux seuls plus de la moitié du PIB africain (4).Même chose en Afrique de l’Est, où «des pays dépourvus de matières premières connaissent de fortes croissances comme Djibouti qui profite de sa position géographique, l’Ethiopie qui jouit d’un taux de croissance de près de 10% par an depuis 10 ans en investissant dans l’énergie et qui a développé un secteur industriel.»

L’Afrique est
le continent le
moins développé et le moins avancé de la planète. La situation économique
progresse rapidement mais pose la question, dans un contexte de forte
progression de sa démographie, de sa
capacité à faire face à la progression du chômage de masse.
Notes et références :
- « Nations Unies – Rapport économique sur l’Afrique », 2014
- « Africa’s Number one », The economist, 2014
- « Palmares PIB d’Afrique » sur populationdata.net
- Ambroise Tournyol du Clos « L’Afrique est nue », 2016
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